A la fin du XIXe siècle, les demoiselles Adélaïde et Léonie Moisy ont connu leur petite célébrité au village de Saint-Céneri-le-Gérei, grâce aux fonctions d’aubergistes qu’elles exercèrent. Certes, elles travaillaient par nécessité mais leur amabilité laisse supposer qu’elles aimaient beaucoup leur métier. L’aînée avait 77 ans et sa sœur 74 ans lorsqu’elles cessèrent leur activité en 1908. Qui étaient-elles exactement ? Depuis quand exerçaient-elles ? L’auberge existait-elle avant elles ? Il n’est pas aisé de répondre. Les archives et les anciens actes notariés conservés dans la famille permettent de reconstituer leur patrimoine et leurs conditions d’existence en ce village, et suivre leur parenté jusqu’à nos jours. A ces éléments historiques s’ajoute le catalogue complet des silhouettes de la célèbre salle des Décapités et des œuvres picturales qui y figurent, établi avant la restauration par le Parc Naturel Régional Normandie Maine. Il pourra servir de base à des travaux ultérieurs tendant, en particulier, à compléter les identifications. Le présent opuscule a son origine dans les informations et les documents familiaux que m’a transmis le dernier propriétaire de l’auberge, mon oncle Louis Ripaux (1911-2003), arrière petit neveu d’Adélaïde et Léonie et petit-fils de leur sœur cadette. Ainsi familiarisée avec ces lieux depuis mon enfance, j’ai ressenti le désir et la nécessité d’en relater l’histoire, d’apporter des précisions aux documents inédits prêtés au PNR NM pour illustrer la salle d’exposition de l’auberge, et de rectifier certaines erreurs qui courent à son sujet.
J’ai été très content de la qualité du travail et la rapidité, merci à tous.