Mes premiers carnets datent de 1964, ce n’était pas encore à la mode. Mes maîtres c’étaient, les peintres de la Renaissance en pélérinage en Italie, Turner, Delacroix …C’étaient des maîtres d’avant la photo . La qualité du dessin était leur première priorité. Souvent documentaires au départ ces dessins sont peu à peu devenus des oeuvres à part entière influençant leur travail d’atelier. J’ai accumulé plus de 150 carnets de voyage , petits ou grands voyages, petits ou grands carnets. Quatorze ont été publiés, sept en fac-similé. Je suis un fervent et infatiguable défenseur du Carnet de Voyage réalisé sur le terrain en quasi totalité. Même à 83 ans passés je n’ai peur ni de l’inconfort, ni de l’urgence, ni de la rusticité des moyens. ni de l’imparfait. Au contraire je crois que tout cela conduit à l’expression vigoureuse de la vie, des émotions. Cela oblige au partage et à la recherche de l’essentiel. J’aime tout dans le carnet de voyage, le dessin, l’aquarelle, les mots , la simplicité des moyens, le défi permanent d’assumer sans retouches ce qu’on est ou a été à un moment de sa vie, ce que j’avais fait même le moins bon, Cuba est un pays fort, avec une histoire et un présent lourds de violence et de difficultés. La nature y est belle. Les habitants accueillants et généreux, portés par nature à être heureux même si celà leur est difficile. Leur créativité, leur débrouille, leur goût du rythme , de la musique et de la vie, leur aptitude à mettre ensemble des choses différentes et leur aptitude à les rendre en harmonie. Oui Cuba te gusta, te amo !
Les livres sont arrivés à bon port, dans un délai au-delà de mes espérances. A la découverte du BAT, le silence s’était imposé à la classe et, dans certains regards, on pouvait distinguer un éclat pas ordinaire, où,...