3 QUESTIONS A Serge Guéguen

serge-gÉcrivain et directeur des éditions Écrits Noirs

« Je profite de cette tribune pour faire un appel aux auteurs de polars, pour qu’ils nous rejoignent dans cette belle aventure qu’est l’édition. »

– Vous êtes aujourd’hui écrivain, mais, hier, vous étiez cheminot, pouvez-vous évoquer votre parcours professionnel ?

Je suis arrivé aux ateliers magasins de la Folie en 1974 ; puis j’ai intégré le centre audiovisuel où j’ai fait la plus grande partie de mon parcours professionnel, avant de finir ma carrière comme directeur de la communication sur la Région de Paris Est.

– Vous venez de terminer votre cinquième roman, d’où vous vient cette passion pour l’écriture ?

Effectivement, mon cinquième roman est fini et celui-ci est en lice pour le prix du Quai des Orfèvres et l’écriture du sixième est en cours. Mais répondre précisément à votre question est compliqué, en effet, pendant une grande partie de ma carrière j’ai davantage dû me concentrer sur le travail que sur l’écriture, même si parfois il m’arrivait d’écrire des nouvelles plutôt sombres. Textes certainement influencés par mes nombreuses lectures de romans noirs et au décryptage des faits divers dans les journaux de province pendant ma jeunesse. Le véritable déclic est venu lorsque je me suis donné comme challenge de terminer mon premier roman : « Vol de coke », puis comme la « came » était bonne, un deuxième, etc.

– Vous êtes également éditeur, est-ce un choix ou une obligation parce que vous n’avez pas trouvé d’éditeur ?

Je me suis d’abord essayé à l’autoédition, puis à l’autoentreprise, il est à noter que cette dernière m’a permis d’émettre des factures, ce qui n’est pas possible dans la première option. Dans les deux cas la difficulté est de trouver un imprimeur de qualité pour tirer des faibles quantités à un tarif acceptable et je suis content d’avoir travaillé avec COPY-MÉDIA une entreprise dont le service commercial a su être à mon écoute. Tant sur les aspects techniques, que financiers.

Pour en revenir à votre question initiale, je ne souhaitais pas que l’on m’impose une ligne éditoriale, je voulais écrire des histoires différentes les unes des autres, car souvent dans le polar, vous avez un héros récurrent qui doit revenir dans tous les ouvrages. Ce n’est pas mon cas, même si on retrouve la même équipe policière, l’histoire ne tourne pas forcément autour d’eux, il y a d’autres personnages importants. De toute façon, le seul juge en matière de livre reste le lecteur. Si vos ouvrages ou ceux que vous éditez ne sont pas lus c’est que vous devez essayer de vous remettre en cause. C’est pourquoi dans le cadre de ma « casquette » d’éditeur, j’ai constitué un comité de lecture dans lequel des lecteurs bénévoles remplissent une fiche de lecture et donnent leur avis, ce sont eux les « juges de paix ». Je profite de cette tribune pour faire un appel aux auteurs de polars, pour qu’ils nous rejoignent dans cette belle aventure qu’est l’édition.

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